
Dans l’esprit des responsables de l’aménagement du territoire, il fallait créer un nouveau centre urbain à égale distance de Jérusalem et de Tel-Aviv. Décidée en 1993, la création de Modiin a répondu aux attentes de ses concepteurs. Nommée d’après l’antique cité d’où provenaient les Hasmonéens (qui libérèrent, avant l’ère chrétienne, la Judée de l’occupant grec), des milliers de jeunes couples se sont installés dans cette nouvelle ville, située à égale distance de la capitale et du Goush Dan. Modiin, terminée en 1996, jouit d’un haut standard en termes d’urbanisme et d’environnement. 50 % de la ville est constituée d’espaces verts. Lorsqu’on la découvre – blanche sur fond de ciel – en montant par la route 443, elle est d’une beauté à couper le souffle. Reliée par une ligne de chemin de fer à l’aéroport international Ben Gourion et Tel-Aviv (et à Jérusalem dans quelques mois par un train à grande vitesse), Modiin (bientôt 90 000 habitants) ambitionne de devenir la 4e ville d’Israël. Longtemps décriée comme une banlieue-dortoir, la ville accueille à présent toute une classe moyenne supérieure d’actifs qui jouissent d’une qualité de vie bien plus élevée que celle d’autres centres urbains. Le fameux plan de logement « à prix occupant », initié par le ministre des Finances Moché Ka’hlon a permis à certains d’acquérir un appartement de 85 m² pour 940 000 shekels, contre 1,3 million au prix du marché. Ce qu’apprécient particulièrement ses résidents, c’est que la construction des infrastructures (équipements publics, écoles, jardins d’enfants, bibliothèques, centres communautaires) n’a pas été remise à plus tard et a suivi le rythme de livraison des logements résidentiels.
David Jortner