Au cours des 20 dernières années, 10 milliards de shekels ont été investis par le gouvernement dans les Industries Militaires Israéliennes (IMI –Ta’ass en hébreu). En dépit du succès de ses produits –on lui doit la célèbre mitraillette Uzi – sur tous les théâtres d’opérations, ce consortium (fondé en 1933 !) n’a jamais réussi à atteindre l’équilibre financier. Plombé par 633 millions de dollars de dettes, l’idée de privatiser ce groupe s’est finalement imposée comme seule viable. Des offres de rachat, publiées à travers le monde, ont aussitôt intéressé nombre de repreneurs étrangers. Le gouvernement espère retirer entre 400 et 650 millions de dollars de cette cession. Des sociétés privées israéliennes – comme Elbit (électronique), le groupe Samy Katsav SK (radars), et Plasan Sasa (alliages et blindage, propriété du kibboutz Sassa) – et d’importantes sociétés d’investissement et autres fonds de placement, comme Apax Partners et Fortissimo, seraient également sur les rangs. Quant aux divisions les plus sophistiquées de IMI, produisant des systèmes d’armes innovants et sensibles, pas question de les vendre : comme il importe d’avoir toujours une technologie d’avance, elles seront rassemblées dans une nouvelle structure sur laquelle l’Etat seul aura la haute main. DAVID JORTNER