« Chaque jour qui passe augmente de 5 heures l’espérance de vie des Israéliens » a déclaré le ministre de la Santé Yaakov Litzman lors d’une conférence devant les responsables du Bitoua’h Léoumi. Il a ajouté que cette bonne nouvelle allait aussi représenter un nouveau défi pour le système de santé israélien : « Nous devons nous y préparer soigneusement. Le pourcentage de la population âgée va doubler ou tripler au cours des prochaines années. Il va falloir prévoir des investissements nouveaux pour construire des centres gériatriques, et pour former des spécialistes en gériatrie – ce qui demande 12 ans ! » En 25 ans, le nombre d’Israéliens âgés de plus de 75 ans est passé de 410 000 à 811000. En 2025, 30000 nouvelles personnes du quatrième âge viendront s’ajouter chaque année à la population, contre 5 000 à 10 000 aujourd’hui. Depuis 2005, l’espérance de vie pour les hommes est passée de 78,2 à 80,1 ans, et pour les femmes de 82,2 à 84,1 ans. Les dépenses publiques par personne de plus de 75 ans s’élèvent à 23000 shekels par an contre 5 500shekels pour la population générale. Les plus de 65 ans représentent 11 % de la population, mais 45 % des hospitalisations. Ils consomment en moyenne pour 1700 shekels de médicaments contre 650 pour une personne plus jeune. Enfin, 34 % d’entre eux sont en surcharge pondérale, 30 % sont diabétiques contre 10 % dans la population plus jeune. A ces chiffres vient se joindre le manque à venir de personnels soignants, dû aux prochains départs en retraite des médecins, majoritairement issus de l’ancienne Union soviétique. Enfin, pour répondre à la demande hospitalière, il faudrait ajouter chaque année 1000 nouveaux lits dans les hôpitaux israéliens – loin de la moyenne des pays de l’OCDE dans ce domaine. Tels sont quelques défis que le système de santé israélien devra surmonter dans les prochaines décennies. DAVID JORTNER