S’adressant aux membres du gouvernement le 19 février, le ministre des Finances Moché Ka’hlon a déclaré qu’Israël avait l’un des niveaux de croissance les plus élevés de tous les pays de l’OCDE : « On se souviendra de l’année 2016 comme l’une des meilleures qu’Israël ait connue. Nous terminons l’année avec un taux de chômage particulièrement bas, tout en ayant réussi à réduire sensiblement notre déficit budgétaire. Les chiffres montrent que notre croissance profite même aux catégories les plus défavorisées. Ces bons résultats sont à porter au crédit de tous les membres du gouvernement… » Si ce satisfecit n’a provoqué aucune réponse de la part de l’opposition, nombre d’observateurs ont cependant noté que Yaïr Lapid, qui fut un temps ministre des Finances, multiplie désormais les déclarations. Il a même délaissé le tee-shirt noir de ses débuts pour un costume cravate rendant plus crédible sa volonté d’apparaître comme premier ministrable. Mais les chiffres sont à l’avantage du détenteur actuel du portefeuille des Finances, d’autant qu’Israël vient d’être classé à la 36e place à l’indice de liberté économique, par le laboratoire d’idées américain Heritage. Un classement où les Etats-Unis figurent à la 17e place et la France… au 74e rang. DAVID JORTNER