Le mardi 7 février, Ami Erel, le président de Cellcom a annoncé que sa compagnie allait déployer d’autres activités en plus de celles liées à la téléphonie. Ce projet, lancé en partenariat avec AGT, vise à utiliser les technologies de l’information et de la communication pour améliorer la qualité des services urbains et réduire les coûts de fonctionnement des villes. Au cours de l’année passée, le concept a été testé avec succès à Singapour, Barcelone et Stockholm. Il est actuellement développé à titre expérimental à Kfar Saba, Nahariya et Tsfat. Cette avancée technologique s’appuie sur ce qu’on appelle désormais « l’internet des objets » (en anglais et en abrégé IoT : internet of things). Le Pr Rudolf Giffinger, sociologue urbain, a défini les caractéristiques d’une « smart city », une ville intelligente : c’est un ensemble humain où l’économie, la mobilité, l’environnement et l’administration se connectent pour assurer une meilleure qualité de vie. Pour y arriver, on installe dans la ville des capteurs sans fil qui vont mesurer le niveau de pollution dans chaque rue, détecter les fuites d’eau, estimer le volume des ordures ménagères, repérer les objets et les attroupements suspects, identifier les bouchons dans la circulation, informer les automobilistes de places de parking disponibles, adapter l’éclairage urbain aux flux des résidents, etc. Toutes ces données sont ensuite analysées, communiquées en temps réel aux services municipaux compétents qui interviennent pour réguler l’ensemble. Nir Sztern, le directeur exécutif de Cellcom a ajouté : « Il y a déjà en Israël 15 millions d’objets connectés, et leur nombre va croître au cours des prochaines années. Cette technologie est déjà utilisée dans l’agriculture, où des capteurs mesurent le besoin en eau des plantes, ce qui permet de réaliser d’importantes économies dans les budgets d’irrigation. La mise en place de ces technologies se traduira par d’importantes économies d’électricité, une baisse de la pollution, et une meilleure qualité de vie pour tous. » Cellcom, qui réalise déjà 30 % de son chiffre d’affaires à partir de programmes issus de cette technologie, a compris que le concept de Smart City n’était pas un vain slogan. DAVID JORTNER