Le rav Morde’haï Belinow zal est décédé le12 janvier (14 tevet) etil a été inhumé lejour mêmeau cimetièredu Mont des Oliviers à Jérusalem. La levée du corps s’est tenue à Bné Brak où le rav Belinow zal vivait depuis son alya il y a quelques années, etle cortège s’est arrêté à la synagogue ‘Habad où il priait. Le rav s’est éteint à l’âgede soixante-dix-neufans à l’issue d’une longue maladie. Né en1938 à Klimovitch, dans l’ancienne URSS, il a réussi à quitter l’empire soviétique après la Seconde guerre mondiale, profitant des accords permettant auxex-citoyens polonais de « rentrer chez eux ». A son arrivée à Paris – après de multiples pérégrinations -, il a fait la rencontre la plus déterminante de sa vie, celle avec celui qui deviendra le Rabbi de Loubavitch. Il fut à l’époque l’undes premiers élèves delanouvelle yéchiva Loubavitch installée à Brunoy (Essonne). Remarqué pour ses qualités intellectuelles et sa grande capacité de travail par ses professeurs, les rabbanim Nissan Nemanov zal et Israël Noa’h Belinitsky zal, il a été envoyé enmission parle Rabbi à Marrakech (Maroc) pour y apprendre la ché’hita. Il a aussi donné des cours à la yéchiva locale avant d’être arrêté et emprisonné pour « sionisme » en 1961, et finalement expulsé vers l’Hexagone. La véritable carrièredu rav Belinow zal a commencé alors. Nommé chef du département dela ché’hita au Consistoire de Paris, il enseignait parallèlement là où ilavait étudié, à Brunoy. Son autorité hala’hique était telle qu’il dirigeait le Comité desrabbanim Loubavitch de France avec le rav Hillel Pewzner zal. Il a également animé les institutions ‘Habad dela communauté d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), et répondu à de nombreuses chéélot adresséesdu monde entier. Ses enfants et petits-enfants sont devenus, pour la plupart, talmidé ‘ha’hamim, rabbanim ou chlou’him enIsraël,aux Etats-Unis, à Brunoy ou encore à Saint-Denis. Barou’h Dayan HaEmet. Axel Gantz