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9 Tishri 5785‎ | 11 octobre 2024

La Royauté divine

Yonathan Bendennoune
Tout au long de sa mission, Moché adressa de terribles menaces à Pharaon, et leurs échanges étaient pour le moins tendus. Pourtant, ces vives discussions ne changèrent rien au fait que Moché manifesta toujours un profond respect au roi d’Égypte…
Craindre le trône
La Torah rapporte au début de notre paracha : « L’Éternel parla à Moché et à Aharon. Il leur donna des ordres pour les enfants d’Israël et pour Pharaon, roi d’Égypte » (Chémot 6, 13). En quoi consistaient ces ordres ? Rachi explique : « Il leur a ordonné de lui manifester du respect quand ils lui parleraient. »
Cette idée apparaît également lors de l’annonce de la plaie du sang, au sujet de laquelle il est écrit : « Va trouver Pharaon le matin, quand il se rendra vers les eaux ; tu te tiendras à sa rencontre, au bord du fleuve » (ibid. 7, 15). Nos Sages (Zéva’him 102/a) expliquent qu’en S’exprimant ainsi, D.ieu sous-entendait : « C’est un roi, et tu dois te montrer respectueux à son égard ! » Dans ce passage, le Talmud développe ce point en citant cet autre verset, que Moché déclara lors de l’annonce de la plaie des premiers-nés : « Tous tes serviteurs que voici descendront jusqu’à moi et se prosterneront à mes pieds en disant : “Pars, toi et tout le peuple qui t’obéit !” » (ibid. 11, 8). Or, font remarquer nos Sages, Moché s’est bien gardé d’annoncer à Pharaon que lui-même, le roi d’Égypte, viendrait le supplier de partir. C’est pourtant bel et bien ce qui se passa par la suite, puisque Pharaon sortit en personne de son palais au beau milieu de la nuit à la recherche de Moché et d’Aharon, et qu’il leur déclara : « Allez ! Partez du milieu de mon peuple ! » (ibid. 12, 31). S’il en est ainsi, pourquoi le prophète ne lui a-t-il pas annoncé qu’il viendrait lui-même le supplier de s’en aller ? Car là-encore, « la crainte du trône doit toujours nous animer ! » (Talmud ibid.).
Nous voyons de ces différentes sources qu’en dépit de son immense perfidie, Pharaon méritait néanmoins des hommages : ceux-là mêmes qu’ils asservissaient cruellement durent toujours s’adresser à lui avec déférence, eu égard à son rang de roi. Le Maharcha explique que ce devoir émane du principe selon lequel « les royautés terrestres sont assimilées à la Royauté céleste » (Bérakhot 58/a) – si bien que tout mépris manifesté à un roi humain – aussi mécréant soit-il– est considéré comme une atteinte au Maître du monde.
La terre est le reflet du Ciel Le roi David clame dans ses Psaumes (103, 19) : « L’Éternel a établi Son trône dans les cieux, et Sa royauté domine toutes choses. » Les commentateurs apprennent de ce verset que chaque chose sur terre est le reflet d’un élément correspondant dans les Mondes célestes, tellela pâle représentation d’une réalité bien plus intense. Aussi, en observant le monde environnant, nous avons un exemple concret des valeurs les plus éminentes de la Création, qui sont quant à elles d’ordre spirituel.
En observant le monde environnant, nous avons un exemple concret des valeurs les plus éminentes de la Création
Ce reflet matériel des éléments célestes est pour nous une chance unique de nous imprégner des fondements spirituels de la Création. En effet, l’homme est par nature nettement plus sensible aux choses tangibles et palpables. Les explications les plus profondes, tant qu’elles se bornent au domaine théorique, n’auront jamais le même impact qu’une vision concrète, aussi élémentaire soit-elle.
Le Saba de Kelm cite à ce sujet l’exemple de rav Na’hman bar Its’hak, qui transportait chaque semaine de lourds paquets en l’honneur du Chabbat, expliquant sa conduite ainsi : « Si j’accueillais chez moi Rav Ami et Rav Assi, n’aurais-je pas porté de tels paquets ?! » (Chabbat 119/a). De prime abord, pourquoi devait-il se justifier de la sorte ? Pourquoi l’exemple des deux autres Sages était-il nécessaire pour expliquer les efforts qu’il fournissait en l’honneur du Chabbat ? La réponse est tout simplement que rav Ami et rav Assi étaient des hommes en chair et en os, et que le Chabbat demeure somme toute un concept virtuel. Pour ressentir sensiblement l’obligation qu’il avait à l’égard du jour saint, rav Na’hman bar Its’hak devait se motiver à l’aide d’exemples concrets, lesquels influaient beaucoup plus profondément sur sa conscience.
Dans le même ordre d’idées, le Séfer HaYikarim (IV 15) rapporte que lorsque les enfants d’Israël ont perpétré la faute du veau d’or, Moché en a immédiatement été informé par D.ieu. Pourtant, il n’a brisé les Tables qu’au moment où il s’est retrouvé face au campement hébreu et qu’il a vu l’idole de ses propres yeux. Car là encore, il lui a fallu être confronté de manière sensible à la déchéance d’Israël pour que sa réaction survienne spontanément. La simple information qui lui avait été transmise auparavant – fût-elle communiquée par D.ieu en Personne – ne lui suffit pas pour s’imprégner en profondeur de ce que ses yeux lui ont montré par la suite.
En ce sens, Rabbi Yo’hanan ben Zakaï donna la bénédiction suivante à ses disciples : « Que la crainte du Ciel soit aussi intense chez vous que votre crainte des êtres de chair et de sang !» (Bérakhot 28/b). Aussitôt, ses élèves lui firent eux-mêmes part de leur étonnement : « Est-ce là tout ?! » Le maître leur rétorqua alors : « Si seulement vous pouviez atteindre un tel niveau de crainte du Ciel ! En effet, lorsqu’un homme commet une faute, il se dit : “Pourvu qu’aucun homme ne me voit” » – tout en sachant pertinemment que D.ieu sonde les cœurs et sait parfaitement ce qu’il est en train de faire. Comment comprendre ce paradoxe ? Parce que la honte que nous éprouvons à l’égard de nos semblables est infiniment plus perceptible à nos sens que celle que nous devrions ressentir envers le Créateur, dont la Réalité nous dépasse totalement.
C’est la raison pour laquelle D.ieu a établi dans le monde la notion de royauté, afin que celle-ci permette aux hommes d’assimiler le sens de la Royauté divine. Certes, la première n’est qu’un bien pâle reflet de la seconde, mais elle nous offre néanmoins une image vivante et concrète d’un concept que nous n’aurions nullement pu percevoir sans elle. À cet égard, il nous incombe d’honorer et de craindre tout roi, quelle que soit sa valeur, car sa dignité lui a été accordée par le Ciel pour que nous, simples mortels, puissions nous en inspirer. Tel est le sens de l’enseignement de nos Sages : « Les royautés terrestres sont assimilées à la Royauté céleste » – car elles sont une représentation matérielle de la Royauté toute spirituelle du Maître du monde.
Lire le Ciel à l’ère moderne
Selon le ‘Hafets ‘Haïm, le fait que les éléments matériels sont un reflet des réalités spirituelles prend de nos jours une connotation toute particulière. Déjà à son époque, il avait pressenti que les avancées technologiques du monde moderne sont un appel nous invitant à nous imprégner du pouvoir des Mondes spirituels. Les découvertes scientifiques nous révèlent chaque jour davantage la Sagesse infinie du Créateur, et nous montrent que la matière est la répercussion, à une moindre échelle, des normes régissant le système des Mondes célestes.
Ainsi, les appareils permettant de capter des images et d’enregistrer des sons nous rappellent que dans le Ciel, « unœil voit, une oreille entend et toutes nos actions sont consignées dans le Livre » (Pirké Avot 2, 1). Plus encore aujourd’hui : les machines placées sur orbites pouvant capter à chaque instant les moindres événements, ainsi que les systèmes d’information toujours plus puissants et plus vastes, peuvent nous donner une idée de la Sagesse infinie qui régit ce monde, en ayant connaissance de chaque fait et geste, de chaque parole et de chaque pensée qui nous traverse l’esprit. Ce que souligne clairement le verset précité : « L’Éternel a établi Son Trône dans les cieux… » – et depuis ce Trône établi dans les Mondes spirituels – « …Sa royauté domine toutes choses » – Il organise notre existence et guide chacun de nos pas. (D’après Véhigadta de rav Yaacov Galinski.)

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